top of page

L’escalade, un sport à sensations fortes

  • Solane Buzy-Debat
  • 19 déc. 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 juin 2021

La pratique de l’escalade débute vers 1890 & est d’abord réservée aux alpinistes. Face aux difficultés des voies, les alpinistes se voient obligés de s’entraîner & escaladent alors les parois du Salève en Haute-Savoie, les falaises de Lake District en Angleterre ou encore de Dresde en Allemagne. Ce n’est qu’au milieu du XXème siècle que l’escalade connaît un fort engouement aux États-Unis.

Des clubs alpins sont créés & le niveau progresse rapidement.

Des voies classées dans le 6ème degré (le plus bas étant le degré 4 & correspond à une escalade simple) voient le jour & sont à l’époque considérées comme la limite des capacités physiques humaines dans le domaine de l’escalade.

Mais le matériel utilisé ainsi que les performances des grimpeurs ne cessent d’évoluer & des voies de difficultés croissantes émergent jusqu’au degré 9 avec l’ascension « d’action direct » par l’allemand Wolfgang Güllich en 1991.


Parallèlement à cette cotation grandissante, une nouvelle pratique voit le jour : le bloc.

Cette discipline consiste à grimper des blocs de faible hauteur & de ce fait ne nécessite pas d’équipement. Faisant appel à la force, la puissance & la dynamique, le bloc est d’abord considéré comme une méthode d’entraînement qui peut se pratiquer aussi bien en extérieur qu’en intérieur sur des surfaces artificielles. Ce n’est que dans les années 1990 que le bloc devient une discipline sportive à part entière avec notamment l’invention de « Crash Pads » (tapis amortissant les chutes) disponibles à la vente. Les années 1990 sont aussi marquées par l’arrivée des femmes dans l’escalade à haut niveau avec des femmes telles que la française Isabelle Patissier, connue pour ses nombreuses ascensions, notamment dans les Gorges du Verdon, ou encore l’américaine Lynn Hill.


En 2001 un championnat du monde est créé & le bloc devient alors une pratique nouvelle, mondiale & jeune. 20 ans plus tard l’escalade prend place pour la première fois dans le programme des Jeux Olympiques d’été de Tokyo réunissant des épreuves de bloc, de vitesse (speed climbing) & de difficulté (lead climbing) qui exigent des capacités physiques complètes.



Isabelle Patissier faisant de l'escalade en solo intégral.
























Une performance hors du commun


Alex Honnold est un grimpeur professionnel né en 1985 à Sacramento en Californie & spécialiste des ascensions en « solo intégral » ; type d’escalade où le grimpeur a totalement confiance en sa capacité à ne jamais chuter & n’utilise donc pas de système d’assurage. (Oui, je suis d’accord avec vous, cette technique relève complètement de la folie…).

Le samedi 3 juin 2017, après plusieurs mois d’entraînement & plusieurs années d’envie & de réflexion, Alex entreprend l’ascension d’El Capitan, formation de granite verticale de 900 mètres de haut située dans le parc national de Yosemite aux États-Unis.

Dans ce défi qu’Alex s’est lancé, souplesse, équilibre & force sont de rigueur. Mais cet exploit nécessite aussi & sûrement avant tout, une stabilité émotionnelle à toute épreuve, un sang-froid déconcertant & une concentration inébranlable.

La nature est ici aussi à prendre en compte. En effet, le soleil peut rendre la roche brûlante, des bourrasques de vent peuvent se former le long de la paroi, des abeilles ou des oiseaux peuvent surgir des crevasses ou encore des roches peuvent céder entraînant alors une chute mortelle.

Pendant un an, Alex va mémoriser tous les enchaînements avant de se lancer à 5h30 du matin. 3 heures & 56 minutes plus tard, Alex Honnold devient le premier homme à avoir gravi la plus longue & la plus difficile voie en solo intégral.



Alex Honnold lors de l'ascension d'El Capitan, photo de Jimmy Chin.

« Le doute précède la peur, & je savais que je ne pouvais pas savourer ce moment en ayant peur ».

Ici un court extrait d’une conférence de Alex Honnold sur l’ascension d’El Capitan : https://www.youtube.com/watch?v=6iM6M_7wBMc&t=13s


Je vous conseille également le magnifique & émouvant documentaire « free solo » décrivant la préparation à cette incroyable ascension.

Ici la bande annonce :

https://films.nationalgeographic.com/free-solo






Sources :

Mark Synnott, D’El Capitan aux oscars : la vertigineuse ascension d’Alex Honnold, National Geographic, 2019

Big Wall, Historique : Alex Honnold réalise l’ascension d’El Capitan en solo intégral, Grimper, 2017

Elizabeth Chai Vasarhelyi, Jimmy Chin, Free Solo, 2018, National Geographic






Comments


zmeură _logos.png
Le collectif Zmeură

« La mangue sera une alliance

   La datte une pierre soumise

   La mirabelle une alouette

   Et la framboise une bouée »

écrivait Paul Éluard, en 1942, dans Le Livre ouvert

Zmeură se veut l’image de cette bouée. Des mots pour faire vivre l’ailleurs et le déjà-là, pour faire voyager, découvrir et rêver. Pour vous intéresser, vous toucher, partager un peu de nous. Parler de ce que l’on aime, de ce que l’on sait, étendre le positif pour avoir le privilège de voir des soleils au coin de chaque ciel. Tout dire, tout montrer, avec passion, tel est notre maître-mot. Un peu de nous, un peu de vous et Zmeură sera bien plus de quatre. 

Zmeură, c’est une fenêtre sur l’ailleurs, un voyage autour du monde.

Zmeură, c’est un sourire sur les joues d’un enfant et une main tendue vers demain. 

 

Zmeură, c'est synonyme d'apprendre, se divertir, voyager. C'est explorer les neurones d'un homme, d'une femme ou d'un groupe, c'est fixer une oeuvre qui nous bouleverse ou nous dérange, c'est découvrir un nouvel être vivant. C'est des idées d'un autre mode de vie, c'est comprendre le monde dans lequel on vit.

Zmeură, c'est un nouveau site de divertissement et de culture pour tout âge.

 

Et pour vous?

 

© 2020 Zmeură

bottom of page