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Le Brésil : Terre Promise du football

  • Arielle Laporte
  • 2 janv. 2021
  • 3 min de lecture

Si le football pour certains incarne un sport collectif dans lequel deux équipes opposées doivent envoyer un ballon rond dans le but adverse, au Brésil, ce sport est même considéré comme un « art de vivre » voire une « religion » selon Washington Rodrigues dans le documentaire de Rod Hay, Histoire du football brésilien : les grands gloires.

L’équipe brésilienne durant la Coupe du Monde de 1938, en France, semble avoir propulsé un élan passionnel de la population pour son football et son jeu acrobatique – même si le Brésil a terminé en 3ème place. La défaite en finale de la Coupe du Monde à domicile en 1950 contre l’Uruguay marque un traumatisme pour les supporters et joueurs brésiliens, qui en tireront les leçons nécessaires puisque s’en suit l’« âge d’or » du football masculin brésilien, après les victoires en championnat du monde de 1958 et 1962. Le « pays du bois » devient l’État du football par excellence.

Mais quel moustique a piqué les joueurs ?



En quoi le jeu des brésiliens serait-il alors meilleur que celui des autres nations du monde ? Qu’y a-t-il de particulier chez ces joueurs ? Il semblerait que plusieurs facteurs puissent l’expliquer, d’ordre à la fois physique et socio-culturel.

  • Les joueurs brésiliens ont un corps souple et athlétique qui puiserait son origine dans les plantations de canne à sucre. En effet, les esclaves africains étaient envoyés dans ces champs, et s’adonnaient à un art martial appelé la capoeira, qui rassemble la danse, le combat et les acrobaties, permettant aux pratiquants de développer leur souplesse et leur musculature. Cette condition physique s’est également poursuivie avec la pratique du football de plage, permettant de parfaire la technique et renforcer les muscles des jambes.

  • L’ambiance festive et l’image d’une joie de vivre constante émanent du Brésil. La musique, les chants et les cris des supporters comme des danseurs et spectateurs des carnavals résonnent à travers le monde depuis les rues et les stades. Le stade de Rio de Janeiro construit pour la Coupe du Monde 1950, le Maracanã, incarne ces moments de ferveur populaire et accueille les quatre clubs de la ville : Flamingo, Fluminense, Botafogo et Vasco, souvent en rivalité avec Palmeiras, le club de São Paulo. Ces deux villes représentent l’épicentre de la pratique footballistique.

  • Le football incarne une pratique sociale : d’abord un sport aristocratique, réservé aux riches blancs au point que certains joueurs métisses et noirs se paraient le visage de poudre de riz pour pouvoir entrer dans l’équipe, il se démocratise au fil des années. Il devient même un espoir d’avenir, loin de la violence et de la délinquance des bidonvilles, pour les garçons vivants dans les favelas, d’où sont d’ailleurs originaires de grands talents du ballon rond au Brésil (Pelé, Rivaldo, Ronaldo…). Cette ambivalence, voire rivalité sociale, se retrouve dans le football, par exemple si l’on compare les clubs Flamingo et Fluminense de Rio : le premier est soutenu par une communauté modeste, tandis que le second par une classe plus aisée.

La Seleção rassemble ainsi près de cinq trophées mondiaux et a connu ses moments de gloire avec des joueurs au génie qui n’est plus à démontrer tels que Pelé, Zico, Rivelino, Ronaldinho ou encore Neymar. Quant aux joueuses brésiliennes, malgré quelques figures inspirantes – Cristiane, Marta – l’accès au football leur est plus difficile en raison d’une assignation encore trop souvent masculine à ce sport et à un manque de financement des clubs qui en découle.

Cette ombre au tableau, ainsi que la défaite de l’équipe masculine nationale contre l’Allemagne 7-1 en 2014 et son parcours stoppé par la Belgique durant la Coupe du Monde 2018, remettraient-elles en cause l’art du dribble des brésiliens ?


Sources :

Paul DIETSCHY, « L’histoire du football en 3 minutes. Pourquoi le Brésil ? », Les Voix de l’Histoire, 11/01/2017. Lien : https://www.youtube.com/watch?v=0H4BtU2ZLck

« Le Brésil, la terre des passionnés du Ballon Rond », Brazil Selection Travel. Lien : https://brazil-selection.com/informations/culture-generale/sport-bresil/info-foot-bresil/

Philippe COLIN, « Une histoire du football brésilien », L’Oeil du Tigre, France Inter, 23/12/2018. Lien : https://www.franceinter.fr/emissions/l-oeil-du-tigre/l-oeil-du-tigre-23-decembre-2018

Rod HAY, « L’Histoire du football brésilien : les grandes gloires ». Lien : https://www.youtube.com/watch?v=lgO1TBoTHOo

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